Paradoxe connu, c'est un musicien gitan belge qui a fait la réputation du jazz français et ce sont des luthiers italiens qui ont donné ses lettres de noblesse à la lutherie "française" à la mode Selmer Maccaferri (déjà !). Sans les Anastasio, Favino, Busato, di Mauro, etc, les heritiers de Django auraient peut-être bien dû se contenter de planches avec des cordes dessus, y en a des qui l'ont echappé belle...
Depuis, de nombreux luthiers du terroir se sont mis à l'ouvrage et, àpeine franchie la frontière de l'hexagone, pasde beaucoup puisqu'il a choisi de s'installer dans les Pyrénées, Jean-Louis Alves de Puga a, lui aussi, développé le syndrome de la guitare en bois à pan coupé.
Juste retour des choses dans le fond, après unmanouche, Fapy Lafertin, épris de guitarra portugaise et de Fado, nous voilà donc avec un luthier d'origine portugaise épris de guitare manouche. Sa démarche mérite d'être saluée puisque, peu désireux de participer à l'explosion actuelledes prix de nos chers jambons façon baguette de pain pendant le krach de 29 (je vous parle d'un temps que les... bref), Jean-Louis a choisi d'offrir, enfin, de vendre, des instruments de bonne facture mais quirestent abordables. Améliorant sans cesse laqualité de ses guitares, travaillant le son, la forme et l'accastillage pour coller de plus en plus près aux modèles d'origine, il continue de les proposer à des prix permettant d'envisager de poser sur ses genoux une authentique manouche sans pour autant prendre le petit-déjeuner en compagnied'un huissier...

Elles sont passées par là...